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Comment gérer l'eau en Trek ?

  • roadtoinnerpeacebl
  • 3 juin 2021
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mars 2022


L'eau en trek est primordiale : elle permet de d'hydrater, de se préparer à manger, de se rafraîchir, de se réchauffer (bouillotte), de se laver.


Cependant, il n'est pas toujours évident de trouver de l'eau sur nos itinéraires.


La "règle des 3" de la survie est claire : nous pouvons survivre 3 jours sans boire.


Pour la consommation, il y a une règle d'or : toute eau trouvée sur le globe terrestre est impure à la consommation. Il est absolument nécessaire de la filtrer et de la traiter avant de la boire, car elle peut contenir virus, bactéries, protozoaires ou tout autre agent pathogène.


Cet article vise à décrire différentes méthodes de purification de l'eau.


MÉTHODE 1 : LE FILTRE A CHARBON


Il est possible de se fabriquer un filtre à base de charbon. Même si le charbon a la capacité de capter un grand nombre d'impuretés physiques, chimiques et bactériologiques, il ne remplacera jamais les filtres proposés dans des magasins spécialisés mais en cas d'extrême urgence, il peut constituer une première méthode.


Il suffira d'une bouteille en plastique, d'un mouchoir, de ficelle et de charbon de bois finement broyé, des éléments que nous pouvons trouver ou fabriquer sur le terrain.


Coupez le bas de la bouteille pour ne garder que le haut. Suspendez la bouteille, goulot vers le bas. Tassez un mouchoir au niveau du goulot, couvrez de charbon et complétez éventuellement avec du sable et des cailloux.



METHODE 2 : LES PAILLES FILTRANTES


De nombreux fabricants proposent maintenant des solutions de traitement de l'eau très efficaces à base de mailles de 0.1 microns permettant de filtrer 99.9% des bactéries, protozoaires et autres impuretés et agents pathogènes.


Attention ! La grande majorité ne filtrent pas les virus. Il faudra la faire bouillir pendant 5 minutes ou mettre des pastilles de purification type micropur afin de détruire le reste des virus.

Pour ma part, j'ai adopté la paille filtrante Sawyer Mini, ultra compacte et légère. Elle permet de filtrer 99.9% des bactéries, protozoaires et autres agents pathogènes. Elle est nettoyable avec une seringue et sa durée de vie estimée est de 375 000 litres d'eau, soit plus de 8 vies humaines sur la base de 1.5 litres d'eau par jour. Une donnée surprenante qui n'est vérifiable que sur plusieurs générations, donc impossible !



Je rédigerai un article spécifique sur mon test de la paille filtrante Sawyer Mini.




D'autres modèles existent chez les concurrents : la pompe filtrante MSR Trail Shot, que j'ai également testée, qui est bien pratique pour filtrer directement de l'eau sur des étendues peu profondes. Sa capacité de filtration est plus faible que le Sawyer Mini, dû fait qu'il ne puisse pas se nettoyer. Il se bouche une fois sa limite atteinte.




Un autre format existe sous forme de gourde chez Katadyn. Il s'agit de la Katadyn BeFree qui existe en plusieurs formats (600 ml, 1 litre ou 3 litres). Je ne l'ai pas essayée pour le moment mais elle semble présenter beaucoup d'avantages : compressibilité, poids, excellente filtration de l'eau tout comme ses concurrents.



Au final, plusieurs formats selon ses exigences ! Cartouche, pompe, gourde, à vous de trouver lequel de ces systèmes vous préférez selon vos utilisations et exigences !


METHODE 3 : LES PASTILLES DE PURIFICATION




On les trouve principalement en pharmacie. Elles contiennent du chlore qui permet d'éliminer bactéries et virus. Cependant, elle doit être couplée à une méthode de filtration de l'eau au préalable afin d'enlever les impuretés, surtout en cas d'eau chargée (lacs, flaques).




EAU STAGNANTE / EAU COURANTE


En règle générale, une paille filtrante suffira dans les eaux courantes claires en montagne. Rajouter une pastille de purification à base de chlore n'aura aucune valeur ajoutée. Je précise bien en règle générale, au moindre doute, mettez en une !


Par ailleurs, plus vous montez en altitude, plus l'eau sera potentiellement propre.


Habituellement, quand je pars en trek, j'utilise simplement la paille filtrante en cas d'eau courante et je rajoute une pastille s'il s'agit d'eau stagnante. Cela n'engage que moi ! Il est toujours préférable de faire bouillir en plus votre eau ou de rajouter une pastille de purification !


Il m'est récemment arrivé de tomber malade au retour d'une trek de 100 km dans les Vosges (symptômes d'une gastro qui ont mis à peu près 5 jours à se dissiper). J'y vois à cela plusieurs causes probables :

  • Un virus qui se trouvait dans l'eau : je n'ai pas utilisé de pastille de purification car je prenais uniquement dans les eaux claires et courantes.

  • Une bactérie : ma paille les filtre, certes, mais pour remplir la poche souple, il faut la gonfler. Et c'est là que vous mettez directement en contact de potentielles bactéries avec votre bouche.

Alors pour mes prochaines expéditions, je redoublerai de vigilance : je ne mettrai plus ma bouche en contact direct avec le goulot de la poche souple qui me sert de réservoir d'eau "sale".


QUID DE L'EAU DE PLUIE ET DE LA NEIGE ?


Il m'est déjà arrivé d'être à court d'eau sur des lieux de bivouacs dépourvues de sources ou de lac. L'eau de pluie constitue une source en eau. Récoltez là au pied de branches d'arbres dans un récipient de préférence le plus large possible ou en dernier recours, au pied d'une gouttière ou d'une toiture.


PURIFIEZ LÀ, surtout si elle provient d'une toiture.


Concernant la neige, ne la mangez pas, faites la fondre avant. En la mangeant, votre corps devra consommer de l'énergie et de l'eau pour la faire fondre, ce qui est contre-productif et dangereux en augmentant considérablement le risque d'hypothermie.


Astuce pour faire fondre plus vite de la neige : mettre un fond d'eau liquide au fond de votre popote. L'eau liquide accéléra le processus de fonte.


A savoir : l'eau de pluie et la neige sont très peu chargés en minéraux, ce qui l'a rend impropre à la consommation à moyen et long terme. Rajoutez une pincée de sel dans l'eau pour rajouter des minéraux.

 
 
 

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Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'Homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.

Xavier Maniguet

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